
Alexander Palmer
19 ans
19 ans
C'est un 4 juillet d'un été très chaud que les premiers cris d'un bébé nommé Alexander résonnèrent dans une salle toute blanche. Ce fut le jour le plus heureux de la vie des deux jeunes personnes qui se trouvaient autour de lui. Son père n'avait que 19 ans, il était étudiant mais allait devoir abandonner ses études pour aller trouver un travail pour pouvoir nourrir sa famille. Sa mère, elle, n'était encore qu'une adolescente à peine âgée de 17 ans. Leur amour avait été tenu secret de leurs familles mais avec un petit bébé qui venait d'arriver, tout allait devoir changer. Lorsque les parents de la mère du petit Alexander apprirent la nouvelle, ils ordonnèrent à leur fille d'abandonner le bébé et de quitter le père. C'est pourquoi Alexander ne vit sa mère que durant les trois premiers jours de sa vie. Il fut ensuite arraché à elle et ne grandit qu'avec la présence maternelle sous forme de photo que son père avait pris avant leur rupture.
Le père d'Alexander lui reprochait beaucoup de chose, et notamment le fait que sa petite amie dont il était éperdument amoureux l'avait quitté. Durant toute son enfance, ainsi que son adolescence, tout ce que faisait le jeune homme n'était jamais assez bien. Les meilleures notes de la classe ? Pas suffisant. Capitaine de l'équipe de tir à l'arc et meilleur tireur que le lycée n'ai jamais connu ? Pas suffisant non plus. Alexander n'était pas un enfant très heureux. Il grandissait sans présence maternelle et avec une présence paternelle tyrannique. Les bleus sur sa peau n'étaient pas rares, pourtant, dès son plus jeune âge, Alexander savait qu'il ne fallait pas en parler, qu'il devait les cacher ou que si non il aurait encore plus de problème. Même si son père ne lui offrait aucune preuve d'amour ni aucune affection,Alexander aimait son père.
Il l'aimait tellement que lorsque son père le tapait puis buvait jusqu'à ne plus se souvenir de son propre nom, Alexander l'emmenait jusque dans son lit, le bordait et le regardait dormir, comme un père pourrait faire avec son enfant. Il l'aimait tellement que le jour où son père avait été pris avec des voitures volées dans son garage, Alexander avait dit que c'était lui qui avait fait ça. Il n'était que mineur mais pourtant il avait été condamné et son père n'avait pas bougé le petit doigt.
La bourse que Alexander était sur le point d'avoir pour aller à l'université s'était envolée en quelque seconde, tout comme les seules personnes avec qui il passait son temps. Lorsqu'il était sortit de prison, après deux ans, il s'était rendu chez son père et il l'avait trouvé ivre sur le perron et alors qu'il allait le ramener à l'intérieur, son père lui avait lancé la bouteille de whiskey à la figure et lui avait montré un tas d'affaire à côté des buissons. Alexander avait comprit qu'il n'avait plus sa place ici. Pourtant, il n'avait nulle part où aller. Il n'avait pas finit ses études, n'avait pas d'argent, ni même de travaille. L'opportunité de tout quitter s'était présenté à lui et, sans même réfléchir une seule seconde, il l'avait saisit. Il était partit, l'avait laissé dehors, ne se préoccupant même pas de savoir si oui ou non il allait réussir à retrouver son lit.
Alexander s'est toujours dit qu'il ne voulait pas qu'il fasse la même chose que son père. Les coups que son père lui avait fait avaient laissé des traces et les deux ans qu'il avait fait en prison l'avait reforgé. Il était aujourd'hui plus fort psychologique, musculairement, mais il était également plus violent, moins sentimental. Il s'est promis qu'il ne tomberait pas amoureux, qu'il n'aurait pas d'enfant et qu'il mourrait seul sans faire le moindre mal à personne.